English version🔗
For those of you who, like me, didn’t exactly manage to catch a nap in economics class, you’ve probably heard your teacher talk about the substitution effect and the income effect. Yeah, I know, it sounds a bit dull, but stick with me—it’s going to be more fun than it seems.
Imagine you have a job, dear readers, and your boss—an ardent Donald Trump fan—gets into a generous mood after his favorite candidate wins an election. In his enthusiasm, he decides to finally make good on his promise and raises your hourly wage from $15 to $20. Nice, right? This little raise might make you want to work more hours, say from 6 hours a day to 10, to pile up a bit more cash (maybe to finally swap out that clunker you’ve been driving for years). Realistically, I’m not sure an extra $5 will be enough for that, but hey, it’s the idea that counts.
In economics terms, this urge to work more because your leisure time just got more expensive with your new wage rate is what they call the substitution effect
. Basically, each hour you spend not working now costs you $20 instead of $15—that’s what economists call the opportunity cost
. Leisure—those moments when you’re not doing anything but enjoying life—suddenly feels pricier, and next thing you know, you’re swapping some of your downtime for extra hours at work. That’s the substitution effect
.
Now, let’s say this raise suddenly makes you feel a bit wealthier. Instead of grinding for even more hours to build up your savings, you might just decide to take it easy and enjoy life a little more! You think, “Hey, with $20 an hour instead of $15, I can afford to take a breather and treat myself to a few pleasures!” That’s what economists call the income effect: you’re tempted to work less because you feel more financially secure, and, let’s face it, you want to appreciate life a bit more.
So why am I telling you all this? Because when it comes to studying the cost of children, Olivier Donni (the Jedi master of my thesis) and I realized we could apply this same reasoning to understand how kids influence parents’ work decisions. Not seeing the connection? Let me break it down.
Having kids costs money (yep, you have to pay for their toys, education, and all that), but that’s not all. Kids also require your time. And here’s where things get interesting: the time you spend with them competes directly with the time you could be spending at work. It’s like each hour you spend working just got way more expensive because every hour at the office is an hour you’re not spending with your kids. That’s what we call the substitution effect: having children can encourage parents, especially moms, to cut back on work hours to spend more time with their kids.
But there’s more to it. When you have kids, your expenses go up. It’s no longer just about luxuries or little treats; they’re real needs that come with real costs. To cover these expenses, many parents—again, often mothers—feel the need to work more to meet the family’s needs. That’s the income effect: having children makes parents work more to offset the extra costs.
So, here’s an image I generated with ChatGPT to show how this all fits together (thanks, ChatGPT, by the way!). On the left, you see the substitution effect: having kids can make parents want to work less to spend more time with them. On the right, you’ve got the income effect: to pay for everything that comes with having kids, parents are motivated to work more.
For a long time, economists studying how children influence parents’ work choices often overlooked this income effect. But that’s where Donni and me (2024) come in with a new study Donni and Vil (2024). We propose a structural model that considers both effects—the substitution effect and the income effect—to understand how having children impacts the number of hours parents choose to work.
In short, our analysis takes this question to a new level, showing that working more or less because of children isn’t just a choice but also a matter of cost and the value of time. So, the next time you see a mom at the office or at the park, think about it: her schedule is a fine balance between the substitution and income effects. And that might just be the best way to learn a bit of economics outside the classroom. Guys, no need to feel left out! Balancing work and family is just as much your game!
Substitution Effect vs Income Effect
French version🔗
Travailler ou Pouponner : Les Enfants, ces Petits Maîtres de l’Économie Domestique🔗
Pour ceux qui, comme moi, n'ont pas eu la chance de piquer un petit somme en cours d'économie, vous avez sûrement déjà entendu votre prof parler d'effet de substitution et d'effet de revenu. Oui, je sais, ça a l'air un peu barbant, mais restez avec moi, ça va être plus fun que ça en a l’air.
Imaginez que vous avez un job, mes chers lecteurs, et que votre patron, un fervent admirateur de Donald Trump, se sent d’humeur généreuse après la victoire de son candidat préféré. Il décide de tenir sa promesse et d’augmenter votre salaire horaire de 15 $ à 20 $. Sympa, non ? Cette petite hausse pourrait vous donner envie de bosser plus d'heures, disons, de 6 heures à 10 heures par jour, pour accumuler plus d’argent (pour enfin changer cette vieille bagnole que vous traînez depuis des années). Bon, soyons réalistes, je ne suis pas sûr que ces 5 dollars de plus suffiront, mais c’est l’idée.
Dans le jargon des économistes, cette envie de travailler davantage, parce que chaque heure de loisirs coûte maintenant plus cher à cause de votre nouveau taux horaire, c’est ce qu’ils appellent l’effet de substitution. En d'autres termes, chaque heure passée à ne pas bosser vous coûte désormais 20 $ au lieu de 15 $ – c'est le "coût d’opportunité." Le loisir, ce moment où vous ne faites rien d’autre que profiter de la vie, devient alors plus cher à vos yeux, et vous voilà en train de troquer quelques heures de repos pour des heures de boulot en plus. L'effet substitution, c'est ça.
Mais maintenant, imaginez que cette augmentation vous fait soudain vous sentir un peu plus riche. Plutôt que de gratter toujours plus d'heures pour accumuler des billets, vous pourriez décider de profiter de la vie ! Vous vous dites : « Hey, avec 20 $ de l’heure au lieu de 15 $, je peux me permettre de lever le pied et de me payer quelques plaisirs ! » C'est ce que les économistes appellent l’effet de revenu : vous êtes tenté de bosser moins parce que vous vous sentez plus à l’aise financièrement et que, mine de rien, vous avez envie d’apprécier un peu votre vie.
Alors pourquoi je vous raconte tout ça ? Parce qu’en étudiant le coût des enfants, Olivier Donni (le maître Jedi de ma thèse) et moi-même avons trouvé qu’on pouvait utiliser ce raisonnement pour comprendre comment les enfants influencent le travail des parents. Vous ne voyez pas le lien ? Laissez-moi vous expliquer.
Avoir des enfants, ça coûte de l'argent (eh oui, il faut bien payer pour leurs jouets, leur éducation, etc.), mais ce n’est pas tout. Les enfants demandent aussi du temps. Et là, le temps que vous passez avec eux est en concurrence directe avec le temps que vous pourriez passer à bosser. C’est comme si chaque heure de travail devenait super chère, parce qu’à chaque fois que vous êtes au boulot, c’est du temps que vous ne passez pas avec vos enfants. C’est ce qu’on appelle l’effet de substitution : avoir des enfants pourrait bien inciter les parents, et surtout les mamans, à réduire leurs heures de travail pour passer plus de temps avec eux.
Mais ça ne s’arrête pas là. Quand on a des enfants, les dépenses augmentent. Ce ne sont plus seulement des loisirs ou des petits caprices ; ce sont des besoins réels qui coûtent cher. Pour couvrir ces dépenses, beaucoup de parents, et encore une fois surtout les mères, se sentent obligés de bosser plus pour subvenir aux besoins de la famille. Ça, c’est l’effet de revenu : la présence des enfants pousse à travailler davantage pour compenser les frais supplémentaires.
Alors, voilà l’image que j’ai générée avec ChatGPT pour illustrer tout ça (merci, ChatGPT, au passage !). À gauche, vous avez l’effet de substitution : avoir des enfants, ça pousse à travailler moins pour passer plus de temps avec eux. À droite, vous avez l’effet de revenu : pour payer tout ce qui concerne les enfants, ça pousse à travailler plus.
Pendant longtemps, les économistes ont étudié comment les enfants influencent les décisions de travail des parents, mais beaucoup ont négligé cet effet de revenu. C’est là que Donni et Vil (2024) entrent en jeu avec une nouvelle étude. Ils proposent un modèle structurel qui prend en compte les deux effets – l’effet de substitution et l’effet de revenu – pour comprendre comment le fait d’avoir des enfants impacte les heures de travail des parents.
En bref, notre analyse prend une nouvelle dimension, en montrant que bosser plus ou moins en fonction des enfants, c’est pas juste une question de choix, mais aussi de coût et de valeur du temps. Alors, la prochaine fois que vous verrez une maman au bureau ou au parc, pensez-y : son emploi du temps est un savant mélange entre effet de substitution et effet de revenu. Et ça, c’est peut-être le meilleur moyen de comprendre l'économie en dehors des salles de classe. Et messieurs, pas de jalousie ! Ce jonglage travail-famille, il s’applique aussi à vous !
Effet de substitution vs Effet de revenu